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    Rien n'est estimable en soi, ni l'or, ni les perles, ni les soieries les plus fines.

    Un objet, si parfait, soit-il, n'a de valeur que le souvenir qu'il incarne.

     

    Louis Lefebvre.


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    Chaque fois qu'un enfant dit : "je ne crois pas aux fées", il y a quelque part une petite fée qui meurt.

     

    James Barrie


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    Petite fille

     

    Derrière un hirsute buisson

    Et dans sa fourrure longue

    Blotti, un loup grand méchant

    Seul est caché.

    Petite fille ne la sait pas

     

    Une douce main caressante,

    Au coeur de la terre plongeant

    Le visage d'un lumineux sourire irradie.

    Petite fille cueille l'instant

     

    Parfaite mais délicate osmose

    Entre enfance innocente

    Et sauvage nature rebelle.

    Petite fille profondément respire

     

    Vers petite fille sur le sol assise,

    Ses noirs yeux il dirige.

    De sa gueule les dents

    Brillant d'éclats de mille torches

    Rendant carnassier l'animal

    Petite fille l'ignore.

     

    Dans un brusque élan,

    Loup sur petite fille se jette,

    Devant ses yeux bleus il s'arrête

    Et son pardon implorant,

    La tête sur les genoux

    de terre maculés, repose

    Petite fille le caresse.

     

    Prune.

     


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    Elle est gaie et pensive ; elle nous fait songer

     

    Elle est gaie et pensive, elle nous fait songer

    A tout ce qui reluit malgré de sombres voiles,

    Aux bois pleins de rayons, aux nuits pleines d'étoiles.

    L'esprit en la voyant s'en va je ne sais où

    Elle a tout ce qui peut rendre un pauvre homme fou.

    Tantôt c'est un enfant, tantôt c'est une reine.

    Hélas ! Quelle beauté radieuse et sereine !

    Elle a de fiers dédains, de charmantes faveurs,

    Un regard doux et bleu sous de longs cils rêveurs,

    L'innocence, et l'amour qui sans tristesse encore

    Flotte empreint sur son front comme une vague aurore,

    Et puis je ne sais quoi de calme et de vainqueur !

    Et le ciel  dans ses yeux met l'enfer dans mon coeur !

     

    Victor Hugo (1802-1885).


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  • Ode aux Elfes

     

    Vous êtes issus de la légende celtique,

    Petits êtres irréels aux pouvoirs mystiques ;

    Vos faciès lunaire, votre peau satinée,

    Fascinent toujours les esprits évadés.

     

    Puis la nuit venue, une nuée scintillante,

    s'attribue la splendeur des lacs gelés

    Et sur les nénuphars, sous le ciel étoilé

    Un parfum se dégage, senteur entêtante...

     

    Les autans frileux ouvrent le bal des fées ;

    Des voiles vaporeux se mêlent aux libellules,

    De longues danses dédiées aux incrédules

    Sont bien vite noyées dans la pâle clarté.

     

    Ne vous aventurez pas par ces sentiers myrteux !

    Car ces petits êtres, pourtant si gracieux,

    Unissent par leurs colères, foudre et cruauté.

    Feu et sang guettent alors les curieux condamnés.

     

    Cette fin n'attend pas les âmes vérouillées

    Par une clé raisonnable, si pénible à porter.

    Car seuls les yeux aimables de mortels candides

    Aperçoivent dans la brume de ce monde si vide

    Les formes discrètes de probables petits anges,

     

    Défi à la tristesse des coeurs emplis de fange.

     

    Lisette3n.


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